À la suite de l'agression dont j'ai été victime le 13 juin dernier, j'ai décidé de porter plainte auprès du commissariat du 11e arrondissement pour violences volontaires, injures et menaces de mort. Le Parquet antiterroriste a alors chargé la Brigade criminelle de poursuivre l'enquête. Hier, samedi 14 juin, mon agresseur a été formellement identifié sur photos aussi bien par le témoin de l'agression que par moi même lors de nos auditions respectives dans les locaux de la section antiterroriste rattachée à la Brigade criminelle.
Afin de laisser la justice faire son travail sereinement, je ne donnerai pas l'identité de l'agresseur, mais je dirais simplement qu'il s'agit du frère de deux islamistes notoirement connus par les services français. L'un d'eux purge une peine de prison en France pour activités terroristes et le second, un activiste du GSPC, a été expulsé vers l'Algérie.
J'ai expliqué aux enquêteurs sur Procès verbal que je comptais faire aboutir cette affaire devant les tribunaux afin que ce genre d'individus soient punis dans le cadre des lois de la République. En somme, je ne lâcherai pas l'affaire comme je ne cesserai de dénoncer les tenants de la haine et de l'obscurantisme, les derviches tourneurs de l'islam et les fanatiques de tous poils tant dans mes travaux journalistiques que dans mon engagement de citoyen.
Étant donné que la politique du gouvernement actuel vise à mettre la victime au centre des décisions judiciaires (dixit Rachida Dati et Nicolas Sarkozy), je compte bien faire valoir mes droits de victime de l'infamie.
Par ailleurs, j'ai demandé à mon avocat de saisir officiellement, dès le 16 juin, le Ministère de l'Intérieur afin que ma protection soit assurée d'une manière ou d'une autre. Si l'État ne veut pas assumer ses responsabilités, ce sera une autre question. Je trouve tout simplement intolérable qu'un journaliste (ou qu'un citoyen quel qu'il soit) ne puisse pas circuler librement dans les rues de Paris. Pourquoi devrais-je regarder derrière moi ? Me méfier des gens ? Éviter certains quartiers ? Et m'empêcher de mener une vie normale et tranquille ?
Quoi qu'il en soit - et que le message soit compris aussi bien par les islamistes que par les autorités - je ne raterai aucune occasion pour dire ce que je pense des intégristes, des terroristes, des tueurs et des assassins qui veulent nous terroriser et nous empêcher de parler. Je continuerai - je n'aurais de cesse de le répéter - quitte à y laisser ma vie. Si la France veut abdiquer devant ces salauds d'islamistes, c'est son problème, ce n'est plus le mien.
À bon entendeur salut !